L’usage de l’acupuncture semble remonter à plus de 2 500 ans en Chine, où elle a été développée en tant que système de médecine traditionnelle. Au fil des siècles, l’acupuncture s’est propagée dans d’autres parties du monde, notamment en Asie de l’Est et en Europe, où elle est devenue une forme de thérapie alternative populaire. Plusieurs textes fondateurs, dont le Huangdi Nei Jing, évoquent l’usage des premières aiguilles faites en pierre (bian jiu).

Dans la vision traditionnelle chinoise, les être vivants sont constitués de canaux à travers lesquels circulent notre énergie vitale nommées Qi. Ces canaux sont appelés méridiens et ils ne correspondent à aucun trajet connus en physiologie. Ni aux trajets veineux ou lymphatiques, ou nerveux, rien de tout cela.

Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études scientifiques ont cherché à appréhender la nature de ces méridiens d’énergie ainsi que leur correspondance aux tissus organiques. Aujourd’hui, aucune certitude n’est avérée.

Ces méridiens d’énergie sont donc décrits comme garant de la bonne circulation de l’énergie vitale.
Avant d’aller plus loin dans leur fonctionnement il est bon de rappeler que l’acupuncture comme la Médecine Traditionnelle Chinoise est issue d’une culture chinoise ancestrale, principalement Taoïste.
Ainsi dans cette vision du monde, L’homme se situe entre le Ciel et la Terre, comme un pont vertical qui aurait pour rôle de permettre la circulation des énergies de ces grandes entités, l’une vers l’autre.

L’homme est donc influencé et influence en permanence son environnement par cet échange. Ce dernier obéissant à des lois comme le cycle des saisons, des climats, de la lune et du soleil.
Pour les acupuncteurs traditionnels, les méridiens d’énergies sont en quelque sorte les réceptacles de ces énergies, comme les rivières accueillent en leur lit l’eau. Tout est alors basé sur la bonne circulation de ces énergies. Là encore, comme un rivière, ils ne doivent ni être à sec, ni être obstrués, ni débordés.
Sinon, c’est la maladie.

Ce que nous appelons maladie en médecine classique est considérée en Acupuncture Traditionnelle comme des symptômes d’un dérèglement de la circulation de l’énergie. Ainsi, le rôle du praticien en Acupuncture Traditionnelle n’est pas de soigner une maladie en s’attaquant à sa manifestation somatique (comme on mettrait un anti-inflammatoire sur une inflammation), mais bien de créer un mouvement qui va relancer, libérer ou dissiper l’énergie dans les méridiens pour qu’ils circulent correctement à nouveau.

La clé du soin dans la tradition médicale chinoise est toujours le mouvement. La maladie, toujours une stagnation.

L’Acupuncture Traditionnelle pour rétablir la circulation énergétique et l’équilibre interne du corps utilise les points d’acupuncture.

Ces points spécifiques qui jalonnent les méridiens (ils sont au nombre de 365 dans la tradition) sont les intermédiaires utilisés pour influencer directement la circulation de l’énergie. Ils peuvent être stimulés à l’aide de fines aiguilles en acier inoxydable ou par l’application d’armoise séché incandescente. Les aiguilles sont insérées à différentes profondeurs selon l’emplacement du point d’acupuncture et le type de traitement nécessaire. Les aiguilles sont généralement laissées en place pendant 10 à 30 minutes. L’application d’armoise, autrement appelée moxibustion permet une stimulation chaude des points d’acupuncture pour une action plus spécifique encore.

Aujourd’hui l’acupuncture est reconnue comme efficace dans le traitement de nombreuses pathologies. Il est, par ailleurs, essentiel de préciser qu’il existe probablement autant de styles de pratique que d’acupuncteurs. En effet, la nature très impalpable de l’énergie ne permet pas de consensus précis quant à la nature de son fonctionnement. Il existe donc de nombreux courants de pensées et d’applications de l’acupuncture en France et dans le monde.

C’est sans doute ce qui rend cette discipline si passionnante et l’évolution de sa pratique infinie.